Marché aux bovins de Saint-Christophe : la hausse des prix compense la baisse des volumes

Secteur agroalimentaire en France

Le plus grand marché de bovins adultes de France, situé à Saint-Christophe-en-Brionnais (Saône-et-Loire), connaît une hausse importante des cours qui offre un répit aux éleveurs. Cette augmentation des prix de l’ordre de 30 % ces dernières années compense la diminution constante du nombre de bêtes vendues, conséquence du déclin du nombre d’agriculteurs en France. Le cheptel bovin français est passé de plus de 20 millions de têtes en 2000 à 16,4 millions en 2023, entraînant une raréfaction de l’offre plus rapide que la baisse de la consommation de viande.

Le marché « au cadran » de Saint-Christophe-en-Brionnais, le plus important de France pour les bovins adultes, connaît depuis quelques années une hausse des cours sans précédent. Cette augmentation offre un peu d’oxygène aux éleveurs malgré la crise que traverse le secteur.

Les prix ont grimpé d’environ 30 % ces dernières années. « Ce matin, on a vu des bêtes à 5 euros 20 [le kilo]. Il y a trois ans, c’était encore 3,84 euros », indique Guillaume Berger, directeur du marché. Une hausse bienvenue pour les professionnels, qui doivent faire face à une augmentation similaire de leurs charges : alimentation des animaux, équipements mécaniques, cotisations sociales.

Ce phénomène s’explique principalement par la diminution du cheptel bovin français, passé de plus de 20 millions de têtes en 2000 à 16,4 millions en 2023. Cette baisse résulte du non-renouvellement des générations d’agriculteurs, mais aussi des intempéries et des épizooties comme la maladie hémorragique épizootique.

À Saint-Christophe, cette tendance se reflète dans les volumes de vente : « Il y a une dizaine d’années, on passait aux portes 1000 animaux en moyenne. Aujourd’hui, on est autour de 870 par mercredi », précise Guillaume Berger. Une diminution encore plus marquée sur le long terme, puisque le marché atteignait jusqu’à 120 000 bêtes vendues annuellement dans les années 1970, contre 40 000 à 45 000 aujourd’hui.

La raréfaction de l’offre, plus rapide que la baisse de la consommation de viande, a donc mécaniquement poussé les cours à la hausse. Mais cette situation suscite aussi des inquiétudes : certains éleveurs craignent un emballement des prix qui pourrait finir par éclater comme une bulle spéculative. Le directeur du marché se veut toutefois rassurant : « Le manque de bétail, aujourd’hui, fait que ce qui est rare est cher, tout simplement. Mais on va réussir à stabiliser. »

Urbanitas.fr

Quiz sur l’agroalimentaire et le bétail en France

Marché aux bovins. — Quel est le plus grand marché de France concernant les bovins adultes ?

A. Marché de Rungis. — B. Marché de Saint-Christophe-en-Brionnais. — C. Marché de Parthenay.

Marché de Saint-Christophe-en-Brionnais

Prix des bovins. — De quel pourcentage les cours des bovins ont-ils augmenté ces dernières années selon un éleveur de charolaises ?

A. 15%. — B. 30%. — C. 50%.

30%

Évolution du marché. — Combien de bêtes étaient vendues annuellement au marché de Saint-Christophe à son apogée dans les années 1970 ?

A. 50 000. — B. 120 000. — C. 200 000.

120 000

Cheptel bovin français. — À combien de têtes s’élevait le cheptel bovin français en 2023 ?

A. 16,4 millions. — B. 20 millions. — C. 25,8 millions.

16,4 millions

Type de marché. — Quel est le type spécifique du marché aux bovins de Saint-Christophe-en-Brionnais ?

A. Marché de gré à gré. — B. Marché au cadran. — C. Marché coopératif.

Marché au cadran