Le 26 mars 2025, par Urbanitas.fr. Temps de lecture : une minute.


Comores : le kofia traditionnel menacé par la concurrence chinoise

Savoir-faire ancestral et mondialisation

Symbole de l’identité comorienne, le kofia, ce couvre-chef brodé à la main, est aujourd’hui concurrencé par des imitations chinoises à bas coût. Un savoir-faire ancestral est-il en voie de disparition ?


Aux Comores, l’approche de l’Aïd est synonyme d’effervescence sur le marché de Volovolo à Moroni. Parmi les étals, les kofia traditionnels, symboles de l’identité comorienne, côtoient désormais des imitations chinoises à des prix défiant toute concurrence. Cette situation met en péril un savoir-faire artisanal transmis de génération en génération, principalement par les femmes.

Le kofia traditionnel, brodé à la main avec des motifs complexes et des fils de soie, représente des heures de travail minutieux. Son prix élevé, pouvant atteindre 400 euros, le rend inaccessible pour une partie de la population, notamment dans un pays où la moitié des habitants vit avec moins de 200 euros par mois. Les imitations chinoises, vendues à une fraction de ce prix, séduisent une clientèle soucieuse de son budget, mais au détriment de la qualité et de l’authenticité.

Si certains craignent la disparition de ce patrimoine culturel, d’autres, comme la directrice nationale de la Culture, estiment que le savoir-faire se perpétue grâce à la transmission familiale. Toutefois, l’anthropologue Abderemane Wadjih alerte sur la menace culturelle que représente cette « invasion chinoise », soulignant la perte d’un élément identitaire fort pour les Comores.

La situation soulève un débat sur la préservation du patrimoine face à la mondialisation et à la concurrence des produits à bas coût. Entre tradition et modernité, les Comoriens cherchent un équilibre pour que le kofia continue de faire partie intégrante de leur identité culturelle.


Urbanitas.fr


Quiz

Prix du kofia artisanal. — Quel est le prix approximatif d’un kofia traditionnel fait main aux Comores, reflétant son artisanat complexe ?

A. 12 euros. — B. 150 euros. — C. 400 euros.

400 euros

Origine des kofia contrefaits. — D’où proviennent principalement les imitations à bas prix du kofia, qui concurrencent la production artisanale locale ?

A. Madagascar. — B. Chine. — C. Inde.

Chine

Fabrication du kofia. — Quel groupe confectionne traditionnellement le kofia, soulignant un aspect du patrimoine culturel comorien ?

A. Les enfants. — B. Les hommes. — C. Les femmes.

Les femmes

Menace sur le patrimoine. — Quel est l’impact principal de l’afflux de kofia importés sur l’artisanat local, selon l’article ?

A. Diversification de l’offre. — B. Menace culturelle et économique. — C. Stimulation de la créativité locale.

Menace culturelle et économique

Réaction des autorités. — Quelle a été la réaction initiale des autorités comoriennes face à l’arrivée des kofia contrefaits ?

A. Soutien à la production locale. — B. Opérations de police et confiscations. — C. Campagnes de promotion du kofia chinois.

Opérations de police et confiscations

Entités liées

Comores, artisanat, culture, économie, mondialisation, patrimoine, savoir-faire


L’actualité : derniers articles

Bombardement à Soumy (Ukraine) : condamnation unanime en Europe et aux États-Unis

Une frappe russe dévastatrice endeuille la ville de Soumy, ravivant les condamnations internationales et soulignant l’urgence d’une trêve. Au cœur des efforts diplomatiques, cette tragédie met en lumière la brutalité du conflit et la souffrance des civils.

Actualités internationales | Le 14 avril 2025, par Urbanitas.fr.

Population d’ours bruns dans les Pyrénées : un développement continu mais un avenir incertain

La population d’ours bruns dans les Pyrénées continue sa progression avec 96 individus recensés en 2024, mais les spécialistes restent prudents quant à la viabilité à long terme de cette espèce emblématique face aux risques de consanguinité.

Article | Le 14 avril 2025, par Urbanitas.fr.

Portée par l’IA, la consommation électrique des centres de données pourrait doubler d’ici 2030

Selon un rapport de l’AIE, la demande d’électricité des centres de données devrait doubler d’ici 2030, atteignant près de 3% de la consommation mondiale, posant des défis pour la sécurité énergétique et les émissions de CO2.

Économie et industrie | Le 13 avril 2025, par Urbanitas.fr.